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Fluidité en Manutention Manuelle

    Mauvaise fluidité
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    C’est quoi le concept de fluidité en manutention manuelle ?

    On en parle ici !

    Selon le Larousse et Wikipédia, la fluidité est la capacité d’un fluide à s’écouler uniformément, sans résistance.

    Gardons cet état d’esprit pour la suite de cet article.

    Pour qu’une manutention soit fluide, en gros, il faut qu’elle soit fait dans un mouvement continu, sans saccades. C’est la différence entre lancer un sac avec un à-coup, ou le lancer avec un mouvement continu et progressif. C’est aussi la différence entre déplacer une charge doucement en ligne droite, ou changer brusquement de direction.

    Cette notion fait partie du quatrième principe en manutention manuelle, sur les transitions. Vous pouvez en apprendre plus sur ce sujet en regardant la vidéo suivante.

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    Voici un autre exemple pour mieux l’illustrer, avec des images cette fois-ci. Imaginons que vous devez déplacer une bouteille de 18L d’eau, mais remplie seulement à moitié…

    Si vous déplacez la bouteille dans un mouvement saccadé, l’eau se mettra à basculer d’un côté et de l’autre, en formant une vague. C’est ce qui pourrait arriver si vous changer brusquement de direction durant le transport. Vous pourriez alors sentir les contrecoups de l’eau contre les rebords de la bouteille.

    Et bien les structures de votre corps pourraient également s’en ressentir. L’impact sur votre dos, par exemple, sera augmenté si vous déplacer une charge sans fluidité et avec des à-coups.

    Mauvaise fluidité

    À l’inverse, si vous déplacer la bouteille progressivement, sans saccades, l’eau dans la bouteille restera bien calme. C’est cette façon de faire que l’on recherche en manutention manuelle.

    Avec des mouvements fluides et bien planifiés, la manutention sera alors moins dure sur votre dos et vos articulations.

    Bonne fluidité

    Toujours pas convaincus ? Voici un autre exemple assez frappant.

    Avec mon collègue Benjamin, nous nous sommes amusés à mesurer l’effort nécessaire pour pousser un chariot.

    On a donc mesuré l’effort initial, ou effort “pour initier le mouvement”.

    Et bien voici ce que l’on a trouvé, pour le même chariot, avec les mêmes charges dessus, mais avec deux accélérations différentes.

    Accélérer un chariot avec un dynamomètre

    Avec une accélération lente et progressive, on a mesuré un effort de 3,3 kg.

    Accélérer le chariot lentement

    Avec une accélération rapide, l’effort mesuré est monté à 16,95 kg ; c’est presque 7 fois plus !

    Accélérer un chariot rapidement

    Vous pouvez imaginer qu’il se passe probablement la même chose lorsque vous lancer des sacs lourds, ou encore que vous recevez celui que votre collègue vous a lancé !

    En somme, je crois qu’en manutention, la fluidité a bien meilleur goût. Santé !

    Article rédigé par Emmanuel Benoit, Ergonome CCPE, CRIA
     © Tous droits réservés

    Les vidéos et photos ont été prises avec
    la collaboration de Benjamin Reid-Soucy
    et de l’APSAM

    Emmanuel Benoit Ergonome


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