L'analyse du travail est au centre de l'approche en ergonomie. Elle permet de comprendre le travail qui est fait par un travailleur, ou un groupe de travailleur, pour ensuite tenter de le transformer.
Elle permet entre autre de bien cerner les exigences physiques d'un emploi. Une fois que l'on sait où sont les activités à problème, on peut travailler en groupe pour les régler.
Pour le service d'évaluation pour un poste de bureau, cliquez ici.
Service d'analyse du travail pour la prévention en milieu de travail
J'offre aussi un service d'évaluation des exigences physiques et d'analyse du travail pour la prévention en milieu de travail.
Ce service vous permet d'identifier les risques en milieu de travail, tels que les mouvements répétitifs et les efforts importants.
Par la suite, des mesures peuvent être mises en place pour réduire ces risques. Le travail est alors fait en comité de travail.
L'ensemble de l'approche implique la présence des travailleurs.
Service d'analyse du travail pour les dossiers CNESST et SAAQ
J'offre un service d'évaluation des exigences physiques et d'analyse du travail pour les dossiers de la CNESST et de la SAAQ.
Ce service peut être utile pour statuer sur des limitations fonctionnelles émises. On s'en sert aussi pour trouver des solutions afin de favoriser le retour au travail.
Pourquoi faire une analyse du travail
L'analyse du travail peut être utile à différentes fins. L'idée est de savoir à quel point le travail est difficile sur le plan physique. L'analyse nous donne une idée sur les efforts à faire pour soulever une boite, par exemple, et combien de fois par jour l'on doit faire cet effort. On peut aussi voir s'il y a présence de postures dites "statiques", pour l'épaule par exemple, ou encore savoir s'il y a des gestes que l'on dit "répétitifs".
Ces infos peuvent ensuite servir à statuer sur le retour au travail d'un travailleur (dossiers CNESST, SAAQ et assureurs privés). On pourra aussi faire le lien avec des limitations émises au dossier.
Les infos obtenues pour l'analyse du travail peuvent aussi servir à identifier des risques en milieu de travail, et donc pour la prévention des blessures chez d'autres personnes.
Comment se préparer à une analyse du travail
Le consentement et la confidentialité
Le consentement est toujours primordial, et ce pour toute intervention en ergonomie. Je m'assure d'obtenir le consentement de toutes les personnes impliquées dans le processus, autant les travailleurs ciblés directement par l'évaluation, que les autres qui pourraient se retrouver dans le champ de vision de la caméra lors des observations.
La confidentialité est assurée durant l'ensemble du processus, et ce tel qu'exigé entre autre par le Code de déontologie de l'OCRHA.
Comment se fait l'évaluation du travail
Évaluer les postures et les mouvements
Pour permettre analyse du travail concernant les mouvements, en tant qu''ergonome, je peux notamment mesurer les amplitudes, les fréquences et les cycles de travail. J'utilise alors les équipements suivants :
- un goniomètre ;
- une caméra numérique ;
- une caméra Go-Pro, au besoin (entre autre pour bien voir les mouvements du cou pour les emplois impliquant de conduire un véhicule) ;
- un chronomètre.
Évaluer les efforts
Pour analyser le travail en termes d'efforts, j'utilise ceci :
- un dynamomètre en pousser-tirer ;
- une balance de type mécanique ou électronique.
Les questionnaires
Pour des analyses impliquant plusieurs personnes, il est possible que je recommande d'utiliser des questionnaires. Ceci permet de mieux connaitre les points de vues des différentes personnes.
En laissant place à des réponses ouvertes, il est aussi possible d'obtenir de nouvelles infos très pertinentes. Par exemple, un travailleur pourrait utiliser ce moyen pour présenter une solution qu'il a trouvé pour régler un problème dans son travail. Exemple tiré du domaine du cinéma : "J'ai modifié la perche que j'utilise pour tenir le micro lors des tournages. Elle peut s'accrocher à ma ceinture, et ça m'évite de me fatiguer". Cette solution pourra ensuite être validée, puis présentée au groupe si elle est jugée valide.
Les verbalisations
Les verbalisations sont utiles pour mieux comprendre ce que fait le travailleur en place. Elle peut avoir lieu durant le travail, mais elle risque alors d'influencer la façon dont celui-ci fait son travail. Elle peut aussi avoir lieu avant ou après le travail, voir avec le support d'un enregistrement vidéo.
L'idée est d'avoir accès aux infos qui ne sont pas observables, comme la planification que fait le travailleur, par exemple. On cherche aussi à savoir quels sont les éléments qui varient dans le travail, comme une production différente qui survient de façon plus rare. La verbalisation permet aussi de nous situer dans le processus : ce qui vient avant et ce qui vient après ce que l'on est en train d'observer. Le travailleur peut aussi nous dire quelles sont les difficultés qu'il note au travail. Et bien sûr ses pistes de solution, s'il en a.
Comment se fait l'analyse du travail
Les facteurs de risques et les déterminants
Les enregistrements vidéo pris lors de l'évaluation m'aident à l'analyse du travail. Je peux entre autre identifier les cycles de travail et leurs durées, et ainsi voir s'il y a la présence de mouvements répétitifs ou de postures statiques.
L'analyse me permet aussi de faire ressortir la présence d'autres facteurs de risque, tels que des temps de repos qui ne sont pas suffisants, le travail au froid et les vibrations. Les facteurs personnels d'un individu pourraient aussi entrer en ligne de compte, comme le genre, l'âge, la taille, le poids et les capacités physiques de la personne. J'analyse ensuite la combinaison de ces facteurs de risque, pour être en mesure d'aider mon client dans sa prise de décision.
Les déterminants, en gros, c'est ce qui explique que l'on a la présence d'un facteur de risque. Par exemple, si le facteur de risque est un effort trop grand, le premier déterminant auquel on peut penser serait le poids de l'objet que l'on déplace. Mais l'effort est peut-être en lien avec une mauvaise prise un objet qui est glissant. Ou encore en lien avec un manque d'espace qui ne permet pas d'avoir une bonne position pour la manutention.
Une fois que l'on a identifié les déterminants, on peut essayer de travailler sur eux pour en réduire les impacts. C'est ici que l'approche ergonomique, avec la participation des travailleurs, sera la plus efficace.
Les listes de vérification (ou les "checklists")
Il existe des checklists qui sont très utiles pour vérifier si un travail est considéré sécuritaire, à risque, ou voir même s'il nécessite des mesures très rapides pour réduire les risques.
Plus d'info sous peu à ce sujet.
Les normes en ergonomie
Des normes existent pour nous aider à faire l'analyse du travail en ergonomie.
La norme CSA Z1004 en a beaucoup à offrir à ceux qui veulent aller de l'avant en santé et sécurité au travail. Elle propose une bonne marche à suivre pour la mise en oeuvre de l'ergonomie en milieu de travail.
Plus d'info ici sous peu.
L'analyse du travail et le corps humain
L'analyse du travail peut porter sur l'ensemble du corps humain, ou encore sur des régions plus précises du corps :
- Colonne vertébrale : Le cou, le dos.
- Membres supérieurs : Les épaules, les coudes, les poignets, les mains, les doigts.
- Membres inférieurs : Les hanches, les genoux, les chevilles.
Le rapport d'analyse du travail
L'analyse du travail est réalisée en regard aux dernières avancées en ergonomie, issues de la littérature scientifique dans ce domaine. Une fois qu'il a cernées et analysées les exigences physiques d'un emploi, l'ergonome est alors en mesure de fournir un avis sur :
- le respect ou non de limitations fonctionnelles émises par un médecin
- la probabilité de développer un trouble musculo-squelettique (TMS) en occupant cet emploi
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